Dans un monde en constante évolution, bouleversé par les changements environnementaux et technologiques ainsi que par de profondes mutations sociales et sociétales, l’émergence du collaboratif et la volonté de porter des projets durables et inclusifs est une véritable force. Exclusion, disparition des services de proximité, précarité énergétique, les problématiques auxquelles est confronté le monde rural sont nombreuses.
Au sein d’un grand domaine à la campagne où tout le monde peut se ressourcer, expérimenter et entreprendre, l’Hermitage permet de décloisonner, de questionner, et d’agir.
Derrière ce projet collaboratif et pluridisciplinaire, ce sont des hommes et des femmes de tous horizons et de tout âge qui sèment les champs du possible et trouvent des solutions résilientes aux enjeux du XXIe siècle.
Ce collectif hybride a 4 objectifs principaux :
Un écosystème nouvelle génération
Afin de faire éclore nombre d’idées, l’Hermitage, implanté au carrefour des vallées de l’Aisne et de l’Oise dans la commune d’Autrêche, à 1H de Paris, est ce que l’on appelle un tiers-lieu : véritable acteur de la vie des territoires, espace de rencontre, de partage et d’inspiration qui contribue au développement économique et à l’activation des ressources locales.
Oser se lancer, expérimenter en liberté et de manière décloisonnée, accompagner, valoriser et partager en sont les maîtres mots.
Le domaine agricole de 30 hectares mêle ainsi des projets d’innovations rurales et citoyennes qui se nourrissent d’un développement des savoir-faire et d’expérimentation : séjours inspirants, brasserie pédagogique et éco-responsable, espaces de co-working, accueil de séminaires, accompagnement de projets d’innovation sociale, micro-ferme en agriculture biologique, laboratoire de fabrique numérique ouvert aux publics fragilisés, etc. Ce lieu est pensé pour répondre aux enjeux de transition du monde rural.
Un retour aux sources en adéquation avec des personnes en quête de sens
A l’instar de Valéry Fauxinstier, devenu maraîcher sur le domaine après 30 ans passés dans l’industrie, nombreux sont ceux qui, en quête de sens, viennent ici chercher un retour aux sources.
C’est également le cas de Sofia Salemi, jeune parisienne titulaire d’un diplôme en école de commerce, qui, elle aussi, a décidé de changer de vie. Aujourd’hui titulaire d’un CAP pâtisserie, elle permet aux habitants des alentours de bénéficier de produits naturels, 100% bio, variés et issus de circuits-courts.
Un financement participatif
Enfant du village et ancien cadre à la mairie de Paris, Jean Karinthi a acheté ce domaine 300 000 € hors investissement en 2017 avec une poignée d’amis. Depuis l’arrivée dans ce petit village de 750 habitants, ce sont 1 200 000 € qui ont, à date, été investis via l’exploitation du domaine, un prêt bancaire, les petits épargnants, le crowdfunding ou encore l’apport personnel des fondateurs. Selon Jean Karinthi, un tel projet nécessite environ 3 000 000 €, c’est pourquoi l’Hermitage travaille avec des partenaires publics et privés, dans l’objectif de trouver un équilibre entre engagement social et rentabilité financière.
Le renforcement de l’attractivité locale, le développement de projets à fort impact sur le territoire et la sensibilisation tous publics aux enjeux de transition, tout comme le soutien à l’entrepreneuriat rural ont valu à cet écosystème d’être labellisé "Fabrique de Territoire" par l’État, ce qui lui ouvre la voie à un soutien financier supplémentaire.
Quelles sont les perspectives d’ici à 2022 ?
L’Hermitage a pour ambition de devenir l’un des plus grand tiers-lieu rural et citoyen de France, notamment grâce :
L’Hermitage ouvre la voie à d’autres tiers-lieux qui se développent un peu partout en France, avec chacun leurs spécificités et l’objectif de favoriser le bien commun, ainsi qu’à l’ambition de territoires « Zéro exclusion, Zéro carbone, Zéro Pauvreté ». Le mouvement est lancé !
Une publication rédigée en partenariat avec Convergences.