Fin 2020, la banque mondiale indiquait que le nombre de personnes vivant avec moins de 1.90 dollars par jour pourrait passer de 9,1% à 9,4% de la population mondiale. Dans le même temps, les transformations technologiques et numériques ne cessent de croître et les mots high-tech, intelligence artificielle ou encore chatbot font désormais partie intégrante de notre quotidien.
Et s’il était possible de concilier développement technologique et impact social ?
La transformation numérique de la société peut se révéler être un véritable levier de développement et d’inclusion pour toute organisation qui souhaite avoir un impact positif sur l’humain.
C’est notamment la mission d’isahit, un exemple de start up française d’externalisation socialement responsable, une « Tech for Good » qui fait le lien entre intelligence artificielle et intelligence humaine, fondée par Isabelle Mashola et Philippe Coup-Jambet.
Former les femmes au digital pour créer de l’emploi et réduire la pauvreté, telle était l’idée à l’origine du concept de cette plateforme de production participative (« crowdsourcing »), initiée par les deux entrepreneurs en 2017.
Isahit permet à ses clients d’externaliser des tâches courtes et répétitives, non automatisables, telles que des recherches sur internet, la modération d’avis clients, l’entraînement de chatbots à la reconnaissance vocale, le traitement de données, etc. Concrètement, cela consiste à intégrer dans la plateforme d’isahit un projet client, qui est alors automatiquement divisé en tâches digitales, réparties entre différents travailleurs à travers le globe.
Une approche « Human in the loop »
La start up, qui vise l’inclusion sociale par l’emploi, a la particularité d’offrir du travail à des populations jeunes issues de milieux défavorisés, principalement dans des pays émergents ou en voie de développement, tels que le Togo, les Comores, le Venezuela ou encore la Malaisie.
En 2021, isahit rassemble une communauté internationale de plus de 1 000 travailleurs indépendants, des femmes âgées de 26 ans en moyenne, et appelés « HITers », en référence à « HIT », « Human Intelligent Task ».
Souvent motivées par un projet professionnel, par le financement de leurs études ou la volonté d’apporter un soutien financier à leur famille, 59% des HITers gagnent moins de 5euros par jour avant d’intégrer l’entreprise. L’objectif d’isahit est donc d’accompagner ces jeunes femmes afin qu’elles acquièrent une certaine autonomie financière ainsi qu’une montée en compétences dans le domaine du numérique. Depuis le début de l’aventure isahit, ce sont 450 alumnis qui ont été accompagnées, et 8 298 heures de formations dispensées.
En outre, le passage de ces travailleuses chez isahit se limite à une durée de trois ans, ce qui leur permet par la suite d’évoluer vers une nouvelle activité en s’appuyant sur le financement acquis et les compétences développées.
Un business model en cohérence avec les objectifs du développement durable
Sur le total du montant versé par le client d’isahit, 60% est reversé au « HITer », 35% à l’entreprise elle-même et 5% au programme « Isahit Help », qui a notamment pour objectifs de trouver des partenaires locaux pour accompagner les travailleurs dans leur démarrage avec isahit, de former les jeunes femmes au numérique et de leur faciliter l’accès à internet.
Ainsi, à travers son business model et son écosystème, isahit contribue à :
Pour les clients qui souhaitent externaliser leurs projets digitaux et avoir un impact positif aux quatre coins du monde, il s’agit d’une solution responsable et chiffrée. En effet, des indicateurs clés sur l’impact social de leur projet leur sont fournis sur demande.
Isahit fait également travailler des personnes en France. La start up répond ainsi de manière concrète au souhait des entreprises en matière de Data Residency, à savoir la garantie que leurs données demeureront dans l’Hexagone pour y être traitées.
En œuvrant pour un monde digital plus éthique, isahit participe à l’atteinte de plusieurs objectifs du développement durable énoncés par l’ONU : pas de pauvreté ; travail décent et croissance économique ; inégalités réduites.
Une start up inspirante, qui a réussi la transition d’une plateforme d’externalisation, passant d’un modèle économique traditionnel non vertueux à un modèle économique rentable ayant des externalités positives.
Réduire la pauvreté dans le monde en utilisant la technologie comme un moyen de créer des opportunités pour des personnes qualifiées sans emploi est aujourd’hui possible.
La tendance « Tech for Good », qui fait du digital un puissant levier d’inclusion, est lancée et devrait grandir en France, tout comme à l’international.
Une publication rédigée en partenariat avec PRODURABLE.