L’opérateur de télécom TeleCoop offre la voie vers plus de sobriété

Alors que communiquer est un besoin essentiel permettant de « faire société », les impacts négatifs sur l’environnement du numérique - dont le marché est opaque et ne bénéficie qu’à quelques-uns - ne cessent de s’accroître.

En 2019, le numérique était responsable de 3,5% des gaz à effet de serre émis au niveau mondial et la forte augmentation des usages laisse présager un doublement de cette empreinte carbone d’ici 2025, soit près de 8% (source : The Shift Project), sans compter l’utilisation de ressources en eau, métaux et en énergie. Au niveau national, l’ADEME indique que le numérique est responsable de 2,5 % de l’empreinte carbone de la France.

« Si nous continuons de consommer le numérique ainsi, l’empreinte carbone du numérique en France pourrait augmenter de 45% et atteindre 25 Mt C02eq soit l’équivalent actuel des émissions des poids lourds en France. » (Sources : Notre-environnement et Etude Ademe Arcep - évaluation de l’empreinte environnementale du numérique en France en 2020, 2030 et 2050).

Lancé en avril 2020 dans un esprit de coopération et avec une vision transparente, écologique et citoyenne du numérique, l’opérateur de télécom TeleCoop propose un modèle alternatif, au service de l’intérêt collectif et de la transition écologique de son secteur.

« En tant qu’opérateur d’intérêt général, il nous semble crucial de faire évoluer le secteur dans le bon sens. En effet, les impacts négatifs du dérèglement climatique n’attendront pas que TeleCoop devienne le premier opérateur télécom du marché. Il nous faut donc agir vite. C’est pourquoi l’objectif est de faire évoluer rapidement notre écosystème en démontrant qu’il est possible de bâtir un modèle économique d’opérateur télécom rentable au service de la sobriété » Marion Graeffly, Directrice générale de TeleCoop. 

Faire face à l’opacité du marché

Dès ses débuts, outre sa volonté de redonner du pouvoir aux consommateurs en leur permettant de reprendre en main leur consommation mobile, TeleCoop a souhaité révéler les coûts dissimulés du numérique et rendre transparent les coûts sociaux et environnementaux. En effet, de nombreuses entreprises restent encore aujourd’hui opaques sur leurs prix, leurs offres commerciales, leurs méthodes de fidélisation, les parcours clients, la façon de résilier ou encore sur leur impact sur l’environnement et la société.

Cependant, selon l’étude Médiamétrie du 16 février 2023, 74% des Français souhaiteraient plus d’informations sur l’impact environnemental et sociétal des produits qu’ils achètent. Aussi, TeleCoop, qui fonctionne sur le réseau d’Orange, est convaincu qu’il convient de mettre en lumière les manquements et les responsabilités des acteurs des télécoms et s’engage à faire évoluer la législation européenne et à faire rayonner la sobriété numérique auprès des pouvoirs publics et des instances gouvernementales. 

A ce titre, TeleCoop contribue, entre autres, à l'évolution des règlementations pour lutter contre l'obsolescence programmée (indice de réparabilité, de durabilité, fiscalité de l'économie circulaire) à travers ses contributions aux rapports du Club de la Durabilité disponibles sur le site de l'association HOP (Halte à l'Obsolescence Programmée) et aux études sur les leviers environnementaux de l'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques) et du BEREC (Organe des régulateurs européens des communications électroniques).

 

Un modèle de forfaits mobiles basé sur la sobriété des usages

Selon TeleCoop, qui s’appuie sur des études de l’ADEME, si rien n’est fait pour réduire l’empreinte environnementale du numérique et que les usages continuent de progresser au rythme actuel, le trafic de données pourrait être multiplié par 6 et le nombre d’équipements serait supérieur de près de 65% en 2030 par rapport à 2020.

En effet, en France, la consommation de données mobiles ne cesse d’augmenter : au 3e trimestre 2022, chaque Français consommait en 4G environ 14,3Go/mois, soit 2,1Go de plus en un an par rapport à 2021 (source : ARCEP). Une déconnexion difficile, quand on sait que 58% des Français affirment ne pas pouvoir se passer d’internet plus d’une journée bien qu’ils expriment en même temps le souhait de réduire leurs usages (source : ARCEP Baromètre du numérique, 2022).

Alors que de nombreux opérateurs numériques incitent leurs abonnés à changer de smartphones régulièrement et à consommer toujours plus de données mobiles, TeleCoop est un fervent défenseur de la sobriété. La coopérative a à cœur de rendre visible et de conscientiser le temps passé sur son téléphone, et incite les clients à reprendre en main leur consommation mobile. Elle propose ainsi pour les particuliers une offre mobile avec 2 forfaits (un forfait qui donne la valeur de 2€/giga et un forfait proposant 20Go de données mobiles). Bien que la majeure partie de ses clients soient des particuliers (+ de 95% de l’activité), TeleCoop propose également un forfait mobile aux professionnels qui souhaitent faire évoluer leur pratique et choisir la voie de la sobriété énergétique.

Pour TeleCoop, la déconnexion n’est pas une privation, mais une richesse. « Nos abonnés sont engagés dans une démarche de sobriété volontaire » - Pierre Paquot, co-fondateur de TeleCoop.

Accompagnés notamment par un système de SMS et de mails qui les aident à se réapproprier leurs usages : utilisation de la Wifi (les infrastructures en 4G consommant jusqu’à trois fois plus que les infrastructures en wifi et dix fois plus qu’en fibre), limite de la consommation de contenus en streaming, campagnes de sensibilisation autour de l’impact environnemental, etc. les clients de TeleCoop consomment moins que la moyenne des Français. En effet, ils consomment en moyenne 2,06Go/mois, la moyenne nationale étant de 14,3Go/mois (chiffres 2023).

Selon une enquête réalisée par TeleCoop auprès de 1000 répondants en mars 2023, 82% des clients déclaraient avoir réussi à baisser leur consommation. Les abonnés restent cependant soumis à la tendance générale d’une croissance des besoins numériques mobiles, puisqu’ils ont consommé en moyenne +0,26Go de plus par mois que l’année précédente, restant néanmoins en-deçà de la progression nationale de +1,3gigas selon l’ARCEP.

Au-delà de l’accompagnement de ses abonnés, TeleCoop organise des interventions de sensbilisation sur le numérique responsable et la sobriété numérique pour tout public (webinaires ; interventions dans des colloques ou écoles ; campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux, etc.).

 

Une coopérative numérique responsable

Outre le fait de proposer des offres poussant à moins consommer, TeleCoop mène plusieurs autres actions d’utilité sociale et environnementale. A titre d’exemples, la coopérative participe au développement d’un numérique responsable via le soutien et la valorisation d’alternatives numériques éthiques aux opérateurs traditionnels, respectant la vie privée, au service du bien commun.

Elle fait également la promotion de solutions d’achats, de location et de réparation de smartphone, valorisant ainsi l’économie circulaire et luttant contre l’obsolescence programmée. En effet, l’impact environnemental du numérique, et en particulier du smartphone, est en grande partie dû à sa fabrication, alors que seuls 5% des téléphones vendus par les opérateurs sont reconditionnés.

Via la mise en lumière d’alternatives durables, telles que « Commown », TeleCoop incite de fait les usagers à réparer leur mobile plutôt qu’à les remplacer, en proposant par exemple l’offre TeleCommown pour permettre au plus grand nombre de bénéficier d’un mobile réparable et d’un abonnement mobile responsable. Dans le cadre de cette offre, les deux coopératives proposent notamment des Fairphones en location à un coût réduit.

Aussi, TeleCoop a mis en place un programme incitant à la réparation, la maintenance et la réparation des smartphones, et mesure la durée de vie du matériel : ses abonnés conservent en moyenne leur téléphone 3,8 ans tandis que la moyenne nationale se situe entre 2 ans et 2,5 ans. (Source : Temps de conservation des téléphones de 2,5 ans chez les français – Rapport ADEME, janv 2023). Grâce à l’allongement de la durée de vie du matériel, ce sont 76 tonnes d’émission de CO2 qui ont été évitées (téléphones non achetés).

En matière de gestion éthique de ses salariés, la coopérative comprend dans ses statuts des écarts de salaires réglementés et promeut l’égalité hommes-femmes. De plus, elle a fait le choix d’avoir son propre service clients, basé en France, afin d’offrir un service clients à visage humain et de favoriser l’emploi local. Avec 10 salariés fin 2023, l’équipe souhaite se renforcer en 2024 avec des profils spécialisés permettant de répondre davantage aux enjeux commerciaux.

 

Un statut d’opérateur de télécom innovant qui défend l’intérêt collectif

Conscient que la ressource numérique est épuisable et non renouvelable, l’opérateur TeleCoop estime qu’il doit être géré collectivement et démocratiquement, comme un bien commun.

Aussi, bien que le métier de TeleCoop soit un métier « classique » proposant des forfaits mobiles, son modèle se différencie notamment par le fait que la société s’est fondée sur un modèle de gouvernance démocratique, avec un statut de coopérative d’intérêt collectif (SCIC), lui garantissant également son indépendance.

TeleCoop est ainsi le premier opérateur mobile coopératif et d’intérêt général en France. C’est une société de personnes, non pas de capitaux, appartenant à ses abonnés, ses salariés et ses sympathisants, toutes et tous parties prenantes des décisions stratégiques de la société (1 personne = 1 voix).

Ces mêmes sociétaires décident sur un principe démocratique de l’utilisation des bénéfices générés par TeleCoop, au-delà des 57% des bénéfices devant être conservées dans la structure. Ses statuts intègrent en effet le principe de lucrativité limitée, les bénéfices étant réinvestis pour servir la raison d’être de TeleCoop : construire un numérique écologique et responsable.

« C’était une évidence que dans le secteur des télécoms il fallait arriver pour changer les règles du jeu. (…) On est face à des multinationales pour lesquelles l’intérêt principal est la rémunération et la distribution des dividendes aux actionnaires. Le modèle des SCIC propose de faire les choses complètement différemment et de mettre au même niveau l’intérêt des abonnés et la planète. » Pierre Paquot, co-fondateur de TeleCoop.

La coopérative est également membre des Licoornes, un collectif qui réunit 13 SCIC dont les offres visent à proposer des solutions fiables, écologiques et éthiques dans les secteurs clés de la consommation, ainsi que du réseau Impact France, de FairTec ou encore du Club de la Durabilité. Elle souhaite aussi faire en sorte que les autres opérateurs du marché évoluent.

 

Un opérateur télécom prometteur au modèle économique différenciant

Fin 2023, TeleCoop comptabilisait 7 600 abonnés, contre 6 000 en début d’année, soit une augmentation de 26,6%. La coopérative pense atteindre le pilier des 10 000 abonnées cette année, en 2024. De plus, alors que le taux de satisfaction de TeleCoop est mesuré depuis 2 ans, il apparaît que 98% des clients se déclarent satisfaits ou très satisfaits de ses services.

Le nombre de sociétaires à lui aussi augmenté en 2023, passant de 1010 en début d’année, à 1520 en fin d’année. C’est aujourd’hui environ 1 abonné sur 5 qui est sociétaire de la coopérative.

Le modèle économique de TeleCoop, opérateur de télécom mobile virtuel (MVNO), repose sur un modèle d’achat en gros d’appels, de SMS, MMS et de données mobiles sur le réseau de l’opérateur Orange puis de la vente au détail de ses forfaits. Son modèle économique, qui a évolué pour proposer une offre pour les professionnels en 2023 ambitionne, à terme, de réaliser jusqu’à 20-25% du chiffre d’affaires de son activité téléphonie mobile par une offre spécifiquement identifiée pour les professionnels.

Avec un chiffre d’affaires qui s’élevait à 1M€ fin 2023, 515 000€ de capital social et 65 000€ de déficit, TeleCoop bénéficie aujourd’hui d’une situation quasiment à l’équilibre, hors investissements, et prévoit l’atteinte de l’équilibre économique à partir de 2025.

Une campagne Lita menée fin 2023 a notamment permis de lever 150K€, en plus de donner de la visibilité à la coopérative et de sensibiliser un large public autour des enjeux du numérique responsable. De plus, TeleCoop a bénéficié de 5 000 euros de subventions et 20K de prestations d’accompagnement en 2023, en soutient de ses investissements.

Afin de soutenir l’émergence de nouvelles offres autour du modèle économique de TeleCoop, la coopérative investit 10% de son chiffre d’affaires dans l’innovation sociale et environnementale pour la transition écologique.

La société est donc aujourd’hui en mesure de démontrer son impact, et la pérennité de son modèle.

Après 4 ans d’existence autour d’une gouvernance partagée, du principe de lucrativité limitée, la promotion d’un usage responsable du numérique ou encore du low tech, la coopérative qui souhaite continuer à innover, semble avoir trouvé de solides bases pour continuer à se développer et devenir, d’ici à 2025, l’opérateur télécom de référence pour une consommation numérique éthique et écologique à destination des particuliers et des entreprises.